SURVAPI : « SURVeiller les contaminations du milieu par les produits phytosanitaires via les matrices Apicoles Pour améliorer et réduIre leurs utilisations »
Un projet à plusieurs échelles
Afin d’identifier des solutions pour améliorer la cohabitation entre activités de productions végétales et apicoles, la Chambre d’Agriculture de la Charente-Maritime, en partenariat avec l’Association de Développement de l’Apiculture de Nouvelle-Aquitaine (ADA NA), s’est donc orientée vers une solution en particulier : la concertation. En effet, il est indispensable de créer du lien entre les agriculteurs, premiers utilisateurs du paysage rural, et les acteurs apicoles afin de mieux connaître les conséquences des pratiques agricoles et apicoles et de développer des pratiques favorables. Pour cela, elle participe à un projet à l’échelle nationale qui vise à développer les relations entre agriculteurs et apiculteurs à l’aide de suivis des colonies d’abeilles sur des ruchers observatoires.
Le projet a pour but de suivre en parallèle les contaminations chez les abeilles (butineuses, pollens, cires), l’exploitation des ressources disponibles dans l’environnement du rucher, l’état de santé des colonies et les pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires. Ces résultats serviront ensuite de base à la concertation entre acteurs. Ce projet a permis la création de binômes entre les Chambres d’Agricultures et les ADA dans toute la France. Au total, sept partenariats ont pu être crées sur des territoires ayant une diversité de contextes agricoles au niveau national dont celui de la Bourgogne-Franche-Comté. Chaque site travaille sur une thématique qui lui est propre en lien avec l’agriculture du territoire :
Un
projet à plusieurs phases pour plusieurs objectifs
Les objectifs de SURVapi sont les
suivants :
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Créer du lien entre les milieux agricoles et apicoles par
la mise en œuvre d’une action en partenariat, concertée à l’échelle des
territoires ;
- Contribuer à la connaissance des niveaux d’exposition des
abeilles aux produits phytopharmaceutiques et leurs effets sur la santé des
colonies ;
- Surveiller en parallèle la dynamique des colonies afin de
déterminer si les niveaux de contamination observés ont un effet sur la santé
des abeilles ;
- Innover dans l’approche des impacts et des leviers pour
faire évoluer les pratiques d’utilisation des produits
phytopharmaceutiques ;
- Déterminer les liens entre les différents agro systèmes
étudiés et la nature des résidus observés, faire évoluer les pratiques
d’utilisation des produits ;
- Sensibiliser, informer et former les utilisateurs pour une meilleure prise en compte de l’impact des pratiques sur les abeilles.
SURVAPI 1 à Autoreille en
Haute-Saône
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L'ADA BFC
s'est associée à la Chambre d'Agriculture de Haute-Saône pour étudier la
problématique suivante : « Pendant la miellée de colza, quelles sont les
dynamiques des colonies et leur exposition face à l’utilisation des produits
phytosanitaires dans un secteur de polyculture-élevage ? »
Pendant 2 ans,
un suivi de 10 colonies a été réalisé pour étudier le comportement des
colonies, leur dynamique, leur vitalité, leur infestation en varroa. Chaque
semaine des prélèvements de butineuses et de pollen ont été effectués ayant
subi des analyses chimiques (pollen et butineuses) et palynologiques (pollen).
Les résultats
issus des suivis des deux années sont disponibles dans les fiches synthèses
suivantes :
Durant ces
deux années, des ateliers de concertation avec les agriculteurs et les
apiculteurs locaux ont eu lieu permettant ainsi d'échanger sur les pratiques
agricoles appliquées dans le secteur dans le but de mettre en place des
pratiques alternatives dans le futur.
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SURVAPI 2 sur le Territoire de Belfort
En 2023 et 2024, SURVAPI a été renouvelé sur le territoire de Belfort pour la région Bourgogne Franche-Comté. Un suivi sur
deux années est prévu aux printemps, lors de la floraison du colza pour acquérir de nouvelles données sur les contaminations
de matrices apicoles par produits phytosanitaire.
pollinisateurs, ici les abeilles domestiques. En effet, 2 années supplémentaires permettront de mieux comprendre les
interactions entre les 2 milieux et de mettre en évidence les pratiques agricoles portant préjudice aux pollinisateurs et à la
biodiversité.