2021 : Année noire sans précédent pour les apiculteurs
de Bourgogne-Franche-Comté
Les rendements apicoles ont
toujours été sujets à des fluctuations d’une année à l’autre, mais jamais dans
de telles proportions. Désormais, les écarts se creusent et la fréquence des
mauvaises années augmentent, en lien avec le dérèglement climatique.
Moins 90% de production pour
certains, pas de miel pour d’autres. Une première estimation de rendement moyen
régional de 2,5 kg à la ruche, autant dire rien. Très rares sont ceux qui
auront maigrement tiré leur épingle du jeu.
Les gelées tardives ont porté
préjudice à la miellée de printemps et grillé la majorité des fleurs, rendant
nulle la miellée d’acacia et affectant les floraisons suivantes qui, de
surcroit, ont rencontré de mauvaises conditions climatiques avec pluie, froid
et bise. Ainsi, les miellées de châtaigner, ronce, tilleul, forêt, montagne, ont
été très faibles ou inexistantes.
En outre, ces conditions extrêmes
ont conduit les apiculteurs à nourrir leurs colonies pour les maintenir en vie.
Certains ont même fait le choix de ne pas récolter les quelques kilos de miels
dans les hausses pour les laisser aux abeilles et anticiper la prochaine
disette.
2021 se solde par une absence de
production, des charges additionnelles importantes, une fonte des stocks et une
fragilisation des exploitations apicoles tout particulièrement chez les jeunes
installés.
Les apiculteurs de
Bourgogne-Franche-Comté, regardent désormais avec interrogation vers 2022, en
attendant la mise en place des calamités agricoles qui ne permettront pas de
compenser le manque à gagner et les charges additionnelles. D’autres mesures de
soutien apparaissent nécessaires voire vitales, en espérant que le dérèglement
climatique ne sévira pas l’année prochaine.
Contact presse : Aurélie Baisnée, aurelie.baisnee@adabfc.adafrance.org,
06.24.59.23.16